jeudi 11 août 2022

Soupir et haute voltige

Tu es ma première pensée à mon lever. Tu es mon dernier soupir avant de m'endormir. Tu es toutes les images de mes rêves rebelles. Je me retiens difficilement de te crier tout mon désir, de te répéter que je t'aime, encore, et encore. J'apprends avec douleur à ne pas te hurler tout mon amour, celui qui veut faire exploser ma poitrine lorsque je t'imagine, lorsque je te visualise. Tu es le ciel de mes tourmentes, le bleu de mon arc-en-ciel au dessus des nuages de mon existence.

J'angoisse de t'aimer passionnément, trop profondément. Légèrement inégalement. De cet amour de haute voltige, j'ai le vertige du risque des tristes vestiges. Plus récemment qu'auparavant, j'ai la peur remplie tout plein d'ampleur. Le coeur aspirateur de toute poussière d'amour échappée en liberté. Je suis avide de tous leurs signes parsemés parcimonieusement, pour semer au sein de mon besoin de passion partagée. Je les cueille maladroitement par manque d'assurance. Par trop d'expériences.

Je sens une distance qui se place. Les temps qui changent malgré moi. Je veux replonger dans les eaux torrides de nos fortes émotions. À ces temps d'impatience, ces temps de submergence. Au souvenir de tous ces désirs amoureux exprimés sans aucune retenue. Réciproquement. J'ai la confiance abîmée, le doute qui me harcèle les pensées. Je voudrais feindre l'indifférence, nier ma dépendance. Tordre mon coeur comme une éponge pour en évacuer le trop plein de je t'aime. De cet amour trop intense, j'en suis contrit, je m'en repent.


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