samedi 29 juin 2013

Couleurs et grand jour

Dimanche dernier, c'était un grand jour. Un grand jour pour plein de petites raisons. Un grand jour, mais quand même un petit « j ». C'était la journée où je me suis acheté des souliers jaunes. Des souliers qui courent vite. Des souliers qui font juste trop beaux à côté des tiens. Un peu comme nous deux quand on est côte à côte, avec nos doigts qui s'entortillent et qui espèrent qu'on ne réussisse plus à se démêler. D'ailleurs ça se voyait dans le regard de la petite madame qu'on est beaux ensemble. Rappelle-toi, celle derrière la caisse du « Lo-be-la », elle nous a approuvé l'étincelle, avec son sourire et sa face pleine d'attendri. C'est toi qui me l'a dit. 

Ce dimanche-là, on s'enlignait pour notre première fois au cinéma. Parce qu'on voulait se bécoter le pop corn devant un écran géant. Parce que c'est romantique la face de Michael Caine en 120 pouces. Mais on est arrivés sur le tard, alors on a dévié chez le Mexx. C'est devenu la première fois où tu m'as conseillé dans une cabine d'essayage. C'est là que j'ai appris que tu trouves ça beau, un homme en chemise rose. Ou juste moi. Peut-être parce qu'ensemble, on voit la vie de cette couleur. C'est important les lunettes roses, c'est plus gai que de voir la vie en gris. C'est Sophie qui le dit.

Mais c'était pas juste une journée chromatique. Non. Ce qui fait que c'était un grand jour, c'est surtout parce que c'est là que j'ai rencontré tes amis pour la première fois. Ou presque. Presque, parce que certains de tes copains, c'était les miens bien avant qu'ils deviennent les tiens. J'aime bien me convaincre que c'est un signe du destin. Je dois dire qu'il y avait un petit quelque chose de rassurant dans ce hasard, même si en 25 ans, le monde change. Sauf moi, paraîtrait. J'avais un peu peur, mais ça a bien été. Ça pouvait pas être autrement, nos amis sont un peu le reflet de nous-même. Bref, tes amis sont gentils. C'est moi qui te le dit.

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mardi 18 juin 2013

Course et souliers

Aujourd'hui, je t'accompagne à ta course. Je ne courrai pas avec toi, mais je serai au fil d'arrivée quand tu le traverseras. Pour t'accueillir, pour te féliciter et, bien sûr, t'embrasser. Pendant les 10 km que tu parcourras, je te suivrai virtuellement, à toutes les 10 minutes sur l'écran de mon téléphone. J'observerai ta petite face se diriger vers la mienne comme deux aimants qui s'attirent, pressés de se coller l'un contre l'autre. Je serai excité juste à l'idée de te voir apparaître un peu plus loin au bout de mes yeux, limite émotif à l'idée d'être témoin de ta réussite. « Elle, c'est ma blonde », que je me dirai plein de fierté.

Ce matin, pour l'occasion, on s'est levés tôt, toi peut-être un peu plus. Mais à 6:20, je traversais le cadre de porte derrière toi, prêt pour qu'on enfile ensemble la route vers Lac-Brome. J'étais heureux d'y aller avec toi, pour partager du mieux que je peux toute ton excitation, toute ta fébrilité précédant ton départ. Ça se voyait que tu étais nerveuse, surtout quand le bout de tes doigts tremblaient en démêlant le fil de tes écouteurs, ou lorsque tu allais partir sans ton dossard. Mais tu étais belle à voir, belle dans tes souliers de course violets, avec des étoiles plein les yeux. J'étais heureux d'être là, à te tenir la main pour te donner un peu de courage, même si tu n'en avais pas vraiment besoin, parce que pour moi, c'est toi la meilleure.

Au moment d'écrire ces dernières lignes, ta course est maintenant terminée. C'était la première fois que je t'accompagnais. Ce ne sera pas la dernière, ça j'en suis certain. Même qu'à te voir aller, ça m'a presque donné envie de m'acheter des souliers jaunes, complémentaires au violet de tes chaussures. Je me dis qu'on serait beaux à taper le sol ensemble avec ces couleurs-là. C'est promis, la prochaine fois que tu iras courir, j'essaierai de te suivre, au moins quelques minutes. Même que je devrais être pas mal bon, parce que depuis que je te connais, j'ai dû m'habituer à avoir le souffle coupé. Oui, parce qu'à chaque fois que je te vois, c'est l'effet que tu me fais.

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dimanche 9 juin 2013

L'un et l'autre

J'étais chez toi, pour qu'on soit ensemble, parce que c'est difficile de se passer l'un de l'autre depuis qu'on s'est embrassés pour la première fois. On était collés l'un contre l'autre, à partager un moment de tendresse. Ensemble, tous les deux, à faire ce qu'on pouvait pour essayer d'oublier le matin qui arriverait trop tôt. Tu étais dans mes bras et je t'admirais plein d'admiration, j'en étais à te trouver belle, juste trop merveilleuse. Pendant que mes yeux chuchotaient aux tiens ce que j'avais dans le cœur, c'est là que c'est arrivé. C'est là que tu m'as soufflé un premier « Je t'aime » plein de douceur dans le creux de mon oreille.

C'était un premier « Je t'aime » annonçant la couleur de nos sentiments réels, la couleur rouge passion. Trois mots pour se permettre de croire en toute la réciprocité de nos désirs. Pour s'abandonner à toute notre vulnérabilité l'un envers l'autre. Un premier « Je t'aime » prédestiné à se faire entendre depuis qu'on s'est vus la première fois, depuis ce « wow » de cette soirée un peu débile, paraît-il. Un premier « Je t'aime » pour le début d'une belle histoire, celle qui nous concerne.

Un peu plus tard, on en était à des confidences sur l'oreiller, à déjà se rappeler nos premières fois ensemble. On se racontait nos impressions du moment, celles du tout début de notre commencement. Je dois dire que j'ai encore de la difficulté à le réaliser, à croire que tout ça est bien réel. Il arrive que je me sente un peu comme un imposteur, parce que pour une fois, tout est trop près de l'idéal. Parce que c'est facile d'être incrédule face à un bonheur trop parfait. Mais je suis heureux qu'on se soit trouvés, heureux du « nous » qu'on forme ensemble, l'un avec l'autre. Depuis ce premier « Je t'aime », mon seul souhait est qu'il n'y en ait jamais de dernier. Je t'aime.

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mardi 4 juin 2013

Bulle et découvertes

Dernièrement, on est partis. Un peu plus loin qu'on est jamais allés ensemble. Pour le moment, du moins. La fin de semaine nous appartenait. On se l'est appropriée le temps d'un week-end pour se faire plaisir, toi et moi. On est allés se dérouter sur l'autoroute et les petites routes, avec pour seule destination ailleurs qu'ici. On est partis pour se délier de notre réalité, pour mieux se découvrir dans toutes nos affinités. On était dans notre bulle, une belle bulle, celle qu'on a dû crever quand c'était l'heure de revenir. Quand il a fallu s'arrimer de nouveau à une réalité un peu moins utopique.

Pendant les trois jours de cette fin de semaine beaucoup trop courte, j'aurai eu l'occasion de faire de belles découvertes. Sur toi, sur nous. Sur tout l'effet que tu me fais. Que ce soit quand nos lèvres s'entrechoquent à faire trembler tout mon univers. Ou quand je te respire les yeux fermés, avec le bout de mes doigts qui te longent le creux du dos. J'ai fait de belles découvertes. Sur ta façon d'être qui s'harmonise avec ma raison d'être. Sur tout ce qui fait qu'avec toi, c'est si facile.

Depuis qu'on est revenus, et même bien avant je dois l'avouer, je trouve le temps long à toutes les fois où j'ai hâte qu'on se revoit. C'est-à-dire trop souvent lorsque je suis sans toi. Parce que du moment où tu m'as donné le droit d'être aussi accro à ta présence, je me suis donné le droit de te montrer que je l'étais vraiment. Accro, pour ne pas dire complètement dépendant. Mais si jamais tu trouves que j'exagère quand je te montre que le temps sans toi me martyrise la patience, j'aimerais mieux que tu ne me le dises pas, pour que je puisse continuer à te serrer dans mes bras autant que je le désire. Et même un peu plus.

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