mercredi 29 mai 2013

Tapas et rapprochement

C'était vrai, quand tu disais que tu voulais me revoir. Ensemble, on est allés souper, partager des petits plats dans des assiettes de tapas. On a bu à notre santé, et mangé jusqu'à plus soif. La satiété est tombée juste à point, le point où on devait partir. C'est vrai que c'était bon, au goût de mes papilles, mais un peu trop tôt, au goût de ma raison. Le temps paradait en avant de mes deux yeux, il se défilait si bien que j'osais même pas cligner d'un œil, de peur qu'il se sauve avec ton sourire. Le temps, pas mon œil.

Je suis chanceux, j'ai pu profiter d'une ballade à tes côtés après le souper. Tu m'as reconduit dans le coin de mon chez-nous, pour qu'on étire un peu plus le temps ensemble. Pour qu'on essaie de l'empêcher de s'échapper, même si on n'a pas vraiment réussi. Pendant que tu avais les yeux qui scrutaient l'horizon de la route, j'en ai profité pour t'admirer en cachette. Pour te trouver belle, du coin de ma pupille. Ça m'a fait sourire, je me trouvais chanceux.

C'était inévitable, on a fini par se rendre à destination. C'était l'heure où il était le temps de se séparer. Je l'avoue, j'avais hâte à ce moment, précisément. Parce que je savais qu'il y aurait un rapprochement. Que je pourrais te serrer dans mes bras, le temps d'un aurevoir. Et que j'en profiterais aussi pour trouver que tu sens bon. Juste avant de sortir, je me suis convaincu que tu en avais envie, toi aussi, que nos lèvres se collent. J'ai eu raison, on s'est donné le plaisir de se quitter sur un baiser. Même s'il n'aura pas eu l'occasion de s'éterniser suffisamment, il nous aura confirmé qu'on allait se revoir encore. Et encore.

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lundi 27 mai 2013

Débile et non-verbal

C'était dans le genre débile, paraît-il, que tu m'accompagnes chez mon ami Phil. Tout ça parce qu'on ne s'était jamais vus avant qu'on se voit, directement là-bas. Est-ce que ce l'était vraiment ? Peut-être un peu, pour nous deux. Peut-être pas mal, pour tous ceux qui n'y étaient pas. Moi j'étais là. Toi aussi. Comme prévu, on était ensemble, à assumer notre manque de jugement, prêts à affronter celui des autres qui en auraient trop. Mais finalement, ce n'était pas si débile. Pour moi, du moins. Et pour toi aussi, j'ose l'espérer. J'aime bien l'imaginer.

Plus j'y repense, plus je me dis que c'était parfait comme ça. Parce que c'était toi. Pis moi. Pis ça allait de soi que ce soit comme ça. C'était presque naturel. Presque, parce que si ça l'avait été complètement, je n'aurais pas été aussi nerveux. Mon non-verbal te l'a sûrement chuchoté à travers mes yeux, que j'étais nerveux, limite anxieux. Mais pas tant parce qu'on était là où on n'aurait pas dû, non, car peu importe où l'on aurait été, je l'aurais été. Nerveux, je parle.

C'est peut-être moi qui suis un peu débile, finalement. À me créer d'instinct des scénarios et des espoirs. À voir des signes du destin, dans le ciel de notre histoire. À me convaincre que ton non-verbal me racontait ce que j'ai comme idéal. Je le sais bien que tu as passé une belle soirée. Tu me l'as confirmé. Je le sais bien que tu m'as apprécié. Tu as accepté de me revoir. Je sais bien tout ça. Mais je suis un peu débile, parce que je ne peux pas m'empêcher de me projeter un peu plus loin que je le voudrais bien. Tout ça pour un « wow », celui que j'ai ressenti quand je t'ai vu t'approcher pour la première fois. Celui-là même qui a persisté tout le reste de la soirée.

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lundi 20 mai 2013

Couple et références

Je revenais d'un rendez-vous galant, d'une soirée avec la future mère de mes enfants. Ou sans doute pas, je dis ça comme ça. Mais c'est indéniable, la rencontre fût agréable, reste à savoir si elle sera promue à inoubliable, ou simplement oubliée. C'était aussi une soirée bilan, inconsciemment. J'ai remis en question mes espérances, toutes mes attentes. J'ai tué ma naïveté, accepter ma réalité. Oui, contre toutes attentes, les miennes particulièrement, je suis reparti en paix, l'esprit serein.

En revenant de mon rendez-vous, je me suis arrêté chez mon pote Luc. Luc pis sa blonde. Chez eux, j'ai bu un verre de scotch, même si j'aime pas vraiment ça. C'est pas grave, j'y allais pas pour ça. Quand j'ai téléphoné, pour m'imposer de ma présence dans leur salon, c'était juste comme ça. Une visite impromptue en fin de soirée, de même, parce que je passais par là. Et aussi parce que j'étais de bonne humeur, serein en dedans de mon coeur. Et même s'il était un peu tard, ils m'ont accueilli et mis leur film en stand-by. Je suis choyé, ils m'ont priorisé.

Luc pis Émilie, c'est mon repère. C'est ma bouée en pleine mer. Ma référence en sciences amoureuses, pour mon observation du couple contemporain. Égoïstement, s'ils se séparaient, je serais perdu. Je ne pourrais plus me projeter, j'en perdrais toutes mes balises. Luc pis Émilie, c'est le couple témoin de tous les jalons de ma vie. De ma vie d'adulte, tout au moins. Une béquille, le temps que je me repose, un GPS, le temps que je me retrouve. Luc pis Émilie, ce sont mes amis. De ceux qui me nourrissent socialement parlant, et souvent même, littéralement.

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vendredi 10 mai 2013

Absence et vacances

Les vacances sans toi, ce n'est pas pareil. C'est bien quand même, mais ce n'est pas pareil. J'peux pas m'empêcher de penser à toi, t'imaginant partageant mon instant. Des regards complices, des touchers délices, quelques désirs supplices. Des vacances sans toi, c'est un peu comme une pizza sans fromage, c'est juste incomplet. Il manque un peu beaucoup trop de toi sous le soleil du golfe du Mexique, moi j'te l'dis, c'est pas pareil. Non, vraiment pas.

Mais les vacances sans toi, c'était inévitable. Ç'aurait été autrement, si tu faisais partie de ma vie. Si t'étais un peu plus vraie qu'une fraise dans ma tête, ou autre fruit de mon imagination. On s'aurait créé des souvenirs à coups de kodak, des photos plein de sourires, du plaisir, des fou-rires. Un petit sac d'un nous mémorable, à garder précieusement le temps d'une vie ensemble. De ces boîtes à trésors qui nous rappellent tous nos bonheurs, de ceux qu'on aurait partagés, entre autres, sous le soleil. Parce que sans toi, c'est pas pareil. Ça, j'te l'certifie.

Il faut que je m'y fasse, mes vacances sont sans toi. C'est d'même, j'peux rien y faire. Mais je ne suis pas seul sur la plage, même que par moments, on me fait oublier que tu n'y es pas. Quelques fois, mais pas tout l'temps, comme en ce moment. Mais ça, c'est un peu de ma faute, pas mal juste de ma faute. Je suis en train de m'oublier à force de trop te désirer. D'oublier de saisir l'instant, carpe diem, même si t'existes pas. Mais que veux-tu, je le voudrais bien, mais sans toi, c'est juste pas pareil. Les vacances, elles perdent un peu de leur soleil. Et moi aussi, vu qu'c'est toi mon soleil.

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mercredi 1 mai 2013

Soleil et procrastination

Aujourd'hui est une journée comme les autres, la routine d'une vie monotone. Mais il fait chaud, c'est une journée sans manteau. Il fait beau, d'un beau à vouloir être heureux, pis de mettre des lunettes soleil. Le soleil, ça m'donne aussi envie de le partager, ce quotidien monotone, celui qui devient inoubliable en bonne compagnie. C'est la magie du bonheur, qui transforme tout en petits instants précieux, même les plus ennuyeux. C'est un peu ça la vie, une suite de petits bonheurs de tous les jours, parsemée d'un peu de bleus, de ceux qu'on ne retrouve pas dans le ciel.

Aujourd'hui, il fait vraiment chaud, et on est encore le matin. Dire que bientôt, je me retrouverai sous un soleil encore plus chaud. Un autre soleil qu'on visite pour tout oublier du quotidien. J'rencontrerai des cuisses en bikini, et des seins en maillot de bain. Mais je ne leur parlerai pas, j'me contenterai de les admirer. Je viderai aussi quelques bouteilles, de celles qui vont aider le soleil à me faire oublier. D'ailleurs, on part à six, comme un six-pack qui se fait enlever pour aller fêter, ailleurs que dans le frigo du dépanneur. Loin du froid qui lui rappelle son existence un peu amorphe.

On part à six, pour oublier le quotidien. Mais aussi pour se rappeler tous les souvenirs qu'on s'aura créés. Ensemble. On va aller fêter, les pieds dans le sable et le cul dans l'eau. On va se reposer aussi, s'arracher d'la tête les soucis du présent, et mettre sur pause tous nos tracas. On va procrastiner tout ce qui concerne nos responsabilités, et peut-être même se convaincre que c'est ça le paradis : un voyage, loin de la routine auto, boulot, dodo, et juste garder celle de manger, boire et pisser... Oui, aujourd'hui, il fait pas mal beau, mais demain, j'aurai, en plus, le cul dans l'eau.

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