jeudi 19 septembre 2013

Flaque d'eau et scénario

C'est l'histoire d'un gars. Ce gars-là, c'est moi. Et de sa blonde. Cette blonde-là, c'est toi. C'est leur histoire, la nôtre, et celle du chien qu'on n'a pas. Notre histoire, avec celle de tes enfants, et de tout ce qui gravite autour de notre planète, comme plein de petites lunes qui éclairent les nuits d'hiver. Il y a aussi les lèvres du soleil et ses bises du printemps. Mais là, c'est l'automne qui s'en vient. Pour nous rappeler que même lorsque la noirceur arrive, il y a toujours un fond de couleurs pour égayer les journées d'averses. Surtout quand on y danse ensemble, les deux pieds dans les flaques d'eau. Parce qu'on aime ça, nous autres, s'éclabousser de fou-rires à en avoir les yeux plein de pluie.

C'est l'histoire de deux amoureux. De toi, et de moi. De nous deux qui s'aiment un peu plus à chaque « tous les jours ». Un peu beaucoup, à la folie pour toujours. Pour toutes ces premières fois qu'on vit à deux, et qu'on veut se rappeler pour toute une vie. C'est l'histoire de deux aimants, deux amants qui s'attirent, qui se désirent à vouloir se coller dès qu'ils se touchent. C'est parce qu'on a l'épaule magnétique, c'est comme du Velcro magique. On s'emboîte si bien, que nos atomes crochus se prennent pour une molécule de Krazy Glue. Tu sais, celle qui pour la faire décoller, tu as besoin d'un jet privé. C'est ce que ça prend pour faire un tour en l'air, ça et un peu de savoir-faire.

C'est notre histoire, même si je n'ai rien raconté avec tous ces mots sur fond d'écran LCD. C'est ça le plus beau du scénario, parce que dans notre tête, on le sait qu'on se comprend, que le film se défile sans avoir besoin de plus de pixels. Même que des fois, dans le coin d'à l'occasion, on se communique à coups de phéromones. Je me dis qu'on est des télépathes tellement que ça mille épate. On le réussi même sans aucune « app » spéciale sur notre téléphone intelligent, surtout pas celle qui dit que notre compatibilité amoureuse est rien que de 64%. Comme quoi faut pas toujours se fier à ce qu'on retrouve sur « Les Internets ». Mais s'il y a bien une chose que tu peux croire à 100%, c'est que je t'aime. À l'infini et plus loin encore.


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jeudi 15 août 2013

Plénitude et sérénité

C'est un peu difficile de trouver du temps pour raconter, pour dire tout ce qu'on peut vivre, pour écrire tout ce que tu me fais vivre. C'est difficile, parce que tous mes temps libres, c'est avec toi que je veux les vivre. En ce moment, je vole un peu de ce temps qui nous appartient, pour y penser et immortaliser quelques uns de mes sentiments, de ces instants qui me font sentir vivant. Quelques mots à lire, même s'ils peuvent paraître un peu futiles pour décrire l'indescriptible, pour faire ressentir l'intangible, et même toucher l'impossible.

Oui, avec toi, je me sens vivant, complètement. De par tous ces moments qu'on partage, de par tout ce bonheur qui m'allège. Récemment, on est repartis pour une autre fin de semaine, officiellement en couple cette fois-ci, contrairement à cette fois-là. On est partis se créer de nouveaux souvenirs, main dans la main, contents d'être heureux, contents d'être amoureux. Oui, avec toi, je suis heureux. Tu exhales un parfum de sérénité. Je me plais à t'admirer pour ce sentiment dont tu m'enivres. C'est un baume sur mon cœur, ton sourire m'apaise pendant que tes yeux espiègles m'inspirent gaieté et volupté. Peut-être que c'est ça, se faire envoûter.

Avec toi, j'acquiers certaines certitudes. Comme celle d'être certain qu'enfin ma vie se place. Que c'est la fin de mon surplace parce que j'ai trouvé le bon patin pour la glace. Terminé le face-à-face avec ma glace, à me questionner, lui demander si ma face finira par se vêtir d'un sourire badass. De ceux qui ne peuvent s'anéantir, parce qu'aucun doute n'existe pour assombrir la route. Notre route. Celle qu'on poursuit depuis ce « wow » de notre première fois. Ce « wow », c'était un prélude à toute ma béatitude, à ma pleine plénitude. Aujourd'hui, j'en ai la certitude. Tu m'as sorti de mon hébétude.

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samedi 29 juin 2013

Couleurs et grand jour

Dimanche dernier, c'était un grand jour. Un grand jour pour plein de petites raisons. Un grand jour, mais quand même un petit « j ». C'était la journée où je me suis acheté des souliers jaunes. Des souliers qui courent vite. Des souliers qui font juste trop beaux à côté des tiens. Un peu comme nous deux quand on est côte à côte, avec nos doigts qui s'entortillent et qui espèrent qu'on ne réussisse plus à se démêler. D'ailleurs ça se voyait dans le regard de la petite madame qu'on est beaux ensemble. Rappelle-toi, celle derrière la caisse du « Lo-be-la », elle nous a approuvé l'étincelle, avec son sourire et sa face pleine d'attendri. C'est toi qui me l'a dit. 

Ce dimanche-là, on s'enlignait pour notre première fois au cinéma. Parce qu'on voulait se bécoter le pop corn devant un écran géant. Parce que c'est romantique la face de Michael Caine en 120 pouces. Mais on est arrivés sur le tard, alors on a dévié chez le Mexx. C'est devenu la première fois où tu m'as conseillé dans une cabine d'essayage. C'est là que j'ai appris que tu trouves ça beau, un homme en chemise rose. Ou juste moi. Peut-être parce qu'ensemble, on voit la vie de cette couleur. C'est important les lunettes roses, c'est plus gai que de voir la vie en gris. C'est Sophie qui le dit.

Mais c'était pas juste une journée chromatique. Non. Ce qui fait que c'était un grand jour, c'est surtout parce que c'est là que j'ai rencontré tes amis pour la première fois. Ou presque. Presque, parce que certains de tes copains, c'était les miens bien avant qu'ils deviennent les tiens. J'aime bien me convaincre que c'est un signe du destin. Je dois dire qu'il y avait un petit quelque chose de rassurant dans ce hasard, même si en 25 ans, le monde change. Sauf moi, paraîtrait. J'avais un peu peur, mais ça a bien été. Ça pouvait pas être autrement, nos amis sont un peu le reflet de nous-même. Bref, tes amis sont gentils. C'est moi qui te le dit.

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mardi 18 juin 2013

Course et souliers

Aujourd'hui, je t'accompagne à ta course. Je ne courrai pas avec toi, mais je serai au fil d'arrivée quand tu le traverseras. Pour t'accueillir, pour te féliciter et, bien sûr, t'embrasser. Pendant les 10 km que tu parcourras, je te suivrai virtuellement, à toutes les 10 minutes sur l'écran de mon téléphone. J'observerai ta petite face se diriger vers la mienne comme deux aimants qui s'attirent, pressés de se coller l'un contre l'autre. Je serai excité juste à l'idée de te voir apparaître un peu plus loin au bout de mes yeux, limite émotif à l'idée d'être témoin de ta réussite. « Elle, c'est ma blonde », que je me dirai plein de fierté.

Ce matin, pour l'occasion, on s'est levés tôt, toi peut-être un peu plus. Mais à 6:20, je traversais le cadre de porte derrière toi, prêt pour qu'on enfile ensemble la route vers Lac-Brome. J'étais heureux d'y aller avec toi, pour partager du mieux que je peux toute ton excitation, toute ta fébrilité précédant ton départ. Ça se voyait que tu étais nerveuse, surtout quand le bout de tes doigts tremblaient en démêlant le fil de tes écouteurs, ou lorsque tu allais partir sans ton dossard. Mais tu étais belle à voir, belle dans tes souliers de course violets, avec des étoiles plein les yeux. J'étais heureux d'être là, à te tenir la main pour te donner un peu de courage, même si tu n'en avais pas vraiment besoin, parce que pour moi, c'est toi la meilleure.

Au moment d'écrire ces dernières lignes, ta course est maintenant terminée. C'était la première fois que je t'accompagnais. Ce ne sera pas la dernière, ça j'en suis certain. Même qu'à te voir aller, ça m'a presque donné envie de m'acheter des souliers jaunes, complémentaires au violet de tes chaussures. Je me dis qu'on serait beaux à taper le sol ensemble avec ces couleurs-là. C'est promis, la prochaine fois que tu iras courir, j'essaierai de te suivre, au moins quelques minutes. Même que je devrais être pas mal bon, parce que depuis que je te connais, j'ai dû m'habituer à avoir le souffle coupé. Oui, parce qu'à chaque fois que je te vois, c'est l'effet que tu me fais.

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dimanche 9 juin 2013

L'un et l'autre

J'étais chez toi, pour qu'on soit ensemble, parce que c'est difficile de se passer l'un de l'autre depuis qu'on s'est embrassés pour la première fois. On était collés l'un contre l'autre, à partager un moment de tendresse. Ensemble, tous les deux, à faire ce qu'on pouvait pour essayer d'oublier le matin qui arriverait trop tôt. Tu étais dans mes bras et je t'admirais plein d'admiration, j'en étais à te trouver belle, juste trop merveilleuse. Pendant que mes yeux chuchotaient aux tiens ce que j'avais dans le cœur, c'est là que c'est arrivé. C'est là que tu m'as soufflé un premier « Je t'aime » plein de douceur dans le creux de mon oreille.

C'était un premier « Je t'aime » annonçant la couleur de nos sentiments réels, la couleur rouge passion. Trois mots pour se permettre de croire en toute la réciprocité de nos désirs. Pour s'abandonner à toute notre vulnérabilité l'un envers l'autre. Un premier « Je t'aime » prédestiné à se faire entendre depuis qu'on s'est vus la première fois, depuis ce « wow » de cette soirée un peu débile, paraît-il. Un premier « Je t'aime » pour le début d'une belle histoire, celle qui nous concerne.

Un peu plus tard, on en était à des confidences sur l'oreiller, à déjà se rappeler nos premières fois ensemble. On se racontait nos impressions du moment, celles du tout début de notre commencement. Je dois dire que j'ai encore de la difficulté à le réaliser, à croire que tout ça est bien réel. Il arrive que je me sente un peu comme un imposteur, parce que pour une fois, tout est trop près de l'idéal. Parce que c'est facile d'être incrédule face à un bonheur trop parfait. Mais je suis heureux qu'on se soit trouvés, heureux du « nous » qu'on forme ensemble, l'un avec l'autre. Depuis ce premier « Je t'aime », mon seul souhait est qu'il n'y en ait jamais de dernier. Je t'aime.

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mardi 4 juin 2013

Bulle et découvertes

Dernièrement, on est partis. Un peu plus loin qu'on est jamais allés ensemble. Pour le moment, du moins. La fin de semaine nous appartenait. On se l'est appropriée le temps d'un week-end pour se faire plaisir, toi et moi. On est allés se dérouter sur l'autoroute et les petites routes, avec pour seule destination ailleurs qu'ici. On est partis pour se délier de notre réalité, pour mieux se découvrir dans toutes nos affinités. On était dans notre bulle, une belle bulle, celle qu'on a dû crever quand c'était l'heure de revenir. Quand il a fallu s'arrimer de nouveau à une réalité un peu moins utopique.

Pendant les trois jours de cette fin de semaine beaucoup trop courte, j'aurai eu l'occasion de faire de belles découvertes. Sur toi, sur nous. Sur tout l'effet que tu me fais. Que ce soit quand nos lèvres s'entrechoquent à faire trembler tout mon univers. Ou quand je te respire les yeux fermés, avec le bout de mes doigts qui te longent le creux du dos. J'ai fait de belles découvertes. Sur ta façon d'être qui s'harmonise avec ma raison d'être. Sur tout ce qui fait qu'avec toi, c'est si facile.

Depuis qu'on est revenus, et même bien avant je dois l'avouer, je trouve le temps long à toutes les fois où j'ai hâte qu'on se revoit. C'est-à-dire trop souvent lorsque je suis sans toi. Parce que du moment où tu m'as donné le droit d'être aussi accro à ta présence, je me suis donné le droit de te montrer que je l'étais vraiment. Accro, pour ne pas dire complètement dépendant. Mais si jamais tu trouves que j'exagère quand je te montre que le temps sans toi me martyrise la patience, j'aimerais mieux que tu ne me le dises pas, pour que je puisse continuer à te serrer dans mes bras autant que je le désire. Et même un peu plus.

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mercredi 29 mai 2013

Tapas et rapprochement

C'était vrai, quand tu disais que tu voulais me revoir. Ensemble, on est allés souper, partager des petits plats dans des assiettes de tapas. On a bu à notre santé, et mangé jusqu'à plus soif. La satiété est tombée juste à point, le point où on devait partir. C'est vrai que c'était bon, au goût de mes papilles, mais un peu trop tôt, au goût de ma raison. Le temps paradait en avant de mes deux yeux, il se défilait si bien que j'osais même pas cligner d'un œil, de peur qu'il se sauve avec ton sourire. Le temps, pas mon œil.

Je suis chanceux, j'ai pu profiter d'une ballade à tes côtés après le souper. Tu m'as reconduit dans le coin de mon chez-nous, pour qu'on étire un peu plus le temps ensemble. Pour qu'on essaie de l'empêcher de s'échapper, même si on n'a pas vraiment réussi. Pendant que tu avais les yeux qui scrutaient l'horizon de la route, j'en ai profité pour t'admirer en cachette. Pour te trouver belle, du coin de ma pupille. Ça m'a fait sourire, je me trouvais chanceux.

C'était inévitable, on a fini par se rendre à destination. C'était l'heure où il était le temps de se séparer. Je l'avoue, j'avais hâte à ce moment, précisément. Parce que je savais qu'il y aurait un rapprochement. Que je pourrais te serrer dans mes bras, le temps d'un aurevoir. Et que j'en profiterais aussi pour trouver que tu sens bon. Juste avant de sortir, je me suis convaincu que tu en avais envie, toi aussi, que nos lèvres se collent. J'ai eu raison, on s'est donné le plaisir de se quitter sur un baiser. Même s'il n'aura pas eu l'occasion de s'éterniser suffisamment, il nous aura confirmé qu'on allait se revoir encore. Et encore.

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lundi 27 mai 2013

Débile et non-verbal

C'était dans le genre débile, paraît-il, que tu m'accompagnes chez mon ami Phil. Tout ça parce qu'on ne s'était jamais vus avant qu'on se voit, directement là-bas. Est-ce que ce l'était vraiment ? Peut-être un peu, pour nous deux. Peut-être pas mal, pour tous ceux qui n'y étaient pas. Moi j'étais là. Toi aussi. Comme prévu, on était ensemble, à assumer notre manque de jugement, prêts à affronter celui des autres qui en auraient trop. Mais finalement, ce n'était pas si débile. Pour moi, du moins. Et pour toi aussi, j'ose l'espérer. J'aime bien l'imaginer.

Plus j'y repense, plus je me dis que c'était parfait comme ça. Parce que c'était toi. Pis moi. Pis ça allait de soi que ce soit comme ça. C'était presque naturel. Presque, parce que si ça l'avait été complètement, je n'aurais pas été aussi nerveux. Mon non-verbal te l'a sûrement chuchoté à travers mes yeux, que j'étais nerveux, limite anxieux. Mais pas tant parce qu'on était là où on n'aurait pas dû, non, car peu importe où l'on aurait été, je l'aurais été. Nerveux, je parle.

C'est peut-être moi qui suis un peu débile, finalement. À me créer d'instinct des scénarios et des espoirs. À voir des signes du destin, dans le ciel de notre histoire. À me convaincre que ton non-verbal me racontait ce que j'ai comme idéal. Je le sais bien que tu as passé une belle soirée. Tu me l'as confirmé. Je le sais bien que tu m'as apprécié. Tu as accepté de me revoir. Je sais bien tout ça. Mais je suis un peu débile, parce que je ne peux pas m'empêcher de me projeter un peu plus loin que je le voudrais bien. Tout ça pour un « wow », celui que j'ai ressenti quand je t'ai vu t'approcher pour la première fois. Celui-là même qui a persisté tout le reste de la soirée.

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lundi 20 mai 2013

Couple et références

Je revenais d'un rendez-vous galant, d'une soirée avec la future mère de mes enfants. Ou sans doute pas, je dis ça comme ça. Mais c'est indéniable, la rencontre fût agréable, reste à savoir si elle sera promue à inoubliable, ou simplement oubliée. C'était aussi une soirée bilan, inconsciemment. J'ai remis en question mes espérances, toutes mes attentes. J'ai tué ma naïveté, accepter ma réalité. Oui, contre toutes attentes, les miennes particulièrement, je suis reparti en paix, l'esprit serein.

En revenant de mon rendez-vous, je me suis arrêté chez mon pote Luc. Luc pis sa blonde. Chez eux, j'ai bu un verre de scotch, même si j'aime pas vraiment ça. C'est pas grave, j'y allais pas pour ça. Quand j'ai téléphoné, pour m'imposer de ma présence dans leur salon, c'était juste comme ça. Une visite impromptue en fin de soirée, de même, parce que je passais par là. Et aussi parce que j'étais de bonne humeur, serein en dedans de mon coeur. Et même s'il était un peu tard, ils m'ont accueilli et mis leur film en stand-by. Je suis choyé, ils m'ont priorisé.

Luc pis Émilie, c'est mon repère. C'est ma bouée en pleine mer. Ma référence en sciences amoureuses, pour mon observation du couple contemporain. Égoïstement, s'ils se séparaient, je serais perdu. Je ne pourrais plus me projeter, j'en perdrais toutes mes balises. Luc pis Émilie, c'est le couple témoin de tous les jalons de ma vie. De ma vie d'adulte, tout au moins. Une béquille, le temps que je me repose, un GPS, le temps que je me retrouve. Luc pis Émilie, ce sont mes amis. De ceux qui me nourrissent socialement parlant, et souvent même, littéralement.

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vendredi 10 mai 2013

Absence et vacances

Les vacances sans toi, ce n'est pas pareil. C'est bien quand même, mais ce n'est pas pareil. J'peux pas m'empêcher de penser à toi, t'imaginant partageant mon instant. Des regards complices, des touchers délices, quelques désirs supplices. Des vacances sans toi, c'est un peu comme une pizza sans fromage, c'est juste incomplet. Il manque un peu beaucoup trop de toi sous le soleil du golfe du Mexique, moi j'te l'dis, c'est pas pareil. Non, vraiment pas.

Mais les vacances sans toi, c'était inévitable. Ç'aurait été autrement, si tu faisais partie de ma vie. Si t'étais un peu plus vraie qu'une fraise dans ma tête, ou autre fruit de mon imagination. On s'aurait créé des souvenirs à coups de kodak, des photos plein de sourires, du plaisir, des fou-rires. Un petit sac d'un nous mémorable, à garder précieusement le temps d'une vie ensemble. De ces boîtes à trésors qui nous rappellent tous nos bonheurs, de ceux qu'on aurait partagés, entre autres, sous le soleil. Parce que sans toi, c'est pas pareil. Ça, j'te l'certifie.

Il faut que je m'y fasse, mes vacances sont sans toi. C'est d'même, j'peux rien y faire. Mais je ne suis pas seul sur la plage, même que par moments, on me fait oublier que tu n'y es pas. Quelques fois, mais pas tout l'temps, comme en ce moment. Mais ça, c'est un peu de ma faute, pas mal juste de ma faute. Je suis en train de m'oublier à force de trop te désirer. D'oublier de saisir l'instant, carpe diem, même si t'existes pas. Mais que veux-tu, je le voudrais bien, mais sans toi, c'est juste pas pareil. Les vacances, elles perdent un peu de leur soleil. Et moi aussi, vu qu'c'est toi mon soleil.

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mercredi 1 mai 2013

Soleil et procrastination

Aujourd'hui est une journée comme les autres, la routine d'une vie monotone. Mais il fait chaud, c'est une journée sans manteau. Il fait beau, d'un beau à vouloir être heureux, pis de mettre des lunettes soleil. Le soleil, ça m'donne aussi envie de le partager, ce quotidien monotone, celui qui devient inoubliable en bonne compagnie. C'est la magie du bonheur, qui transforme tout en petits instants précieux, même les plus ennuyeux. C'est un peu ça la vie, une suite de petits bonheurs de tous les jours, parsemée d'un peu de bleus, de ceux qu'on ne retrouve pas dans le ciel.

Aujourd'hui, il fait vraiment chaud, et on est encore le matin. Dire que bientôt, je me retrouverai sous un soleil encore plus chaud. Un autre soleil qu'on visite pour tout oublier du quotidien. J'rencontrerai des cuisses en bikini, et des seins en maillot de bain. Mais je ne leur parlerai pas, j'me contenterai de les admirer. Je viderai aussi quelques bouteilles, de celles qui vont aider le soleil à me faire oublier. D'ailleurs, on part à six, comme un six-pack qui se fait enlever pour aller fêter, ailleurs que dans le frigo du dépanneur. Loin du froid qui lui rappelle son existence un peu amorphe.

On part à six, pour oublier le quotidien. Mais aussi pour se rappeler tous les souvenirs qu'on s'aura créés. Ensemble. On va aller fêter, les pieds dans le sable et le cul dans l'eau. On va se reposer aussi, s'arracher d'la tête les soucis du présent, et mettre sur pause tous nos tracas. On va procrastiner tout ce qui concerne nos responsabilités, et peut-être même se convaincre que c'est ça le paradis : un voyage, loin de la routine auto, boulot, dodo, et juste garder celle de manger, boire et pisser... Oui, aujourd'hui, il fait pas mal beau, mais demain, j'aurai, en plus, le cul dans l'eau.

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lundi 29 avril 2013

Autoroute et imprudence

Tantôt, je roulais, les fenêtres ouvertes, avec le soleil d'un début d'été qui m’inondait l'habitacle. J'étais seul sur la route, avec un sentiment de liberté, un sentiment de tous les possibles. Je roulais, droit devant, sans vouloir m'arrêter. Je me sentais revivre, par ce beau temps d'autoroute. Celui qui donne envie de partir, juste un peu plus loin, pour faire perdurer l'instant présent. Peu importe où j'allais, où j'irais, la destination perdait son importance dans les circonstances. Tout ce qui comptait, c'était ce désir de rouler, ad libitum, sans revenir. Poussé par cette soif de liberté, insufflée par tous ces bourgeons d'espoir qui accompagnent le printemps.

Je roulais, avec la musique qui me martelait les tympans, faisant écho à mon optimisme du moment. Je battais le temps, au rythme d'un air bon pour me convaincre que j'étais invincible avec tous mes possibles. Une musique de fond qui se répercutait jusque dans l'accélérateur, j'en tapais du pied jusqu'au plancher. Mais j'ai pris l'clos en voulant faire le héro, celui qu'on maudit pour n'avoir rien sauvé, pas même sa peau. J'me suis magasiné une épitaphe avec mon insouciance digne de l'adolescence.

La dernière fois que j'ai roulé, c'était droit devant, sans jamais m'arrêter. La destination a perdu son importance, parce que j'ai pas eu le temps de m'y rendre. Ostracisé, ad vitam aeternam, pour une question d'inconscience. L'instant présent n'aura pas duré, ma vie a été écourtée de quelques décennies. J'en ai encore pour une éternité, mais six pieds sous terre avec les vers. C'est le coût de ma liberté éphémère, celle qui aura duré le temps d'une chanson. Tout ce qui comptait, c'était d'me sentir revivre, de rouler sans revenir. Tout ce qui comptait, maintenant ne compte plus, à cause d'un surplus d'imprudence.

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samedi 27 avril 2013

Histoires et merveille

Je te l'avais dit, que mes parents, tu les aimerais. C'était la fête à mon père hier. Je t'ai présentée pour l'occasion. Ma soeur et les enfants étaient là. Son chum aussi. Ils ont tous pu voir à quel point mes yeux brillaient quand je te regardais. J'étais content qu'ils te rencontrent. Qu'ils me voient, heureux grâce à toi. Pas que sans toi, je ne le suis pas, mais avec toi, je le suis plus, incontestablement. J'étais fier hier, quand je t'observais avec eux. Fier de ta façon d'être, de ton sourire, de tous tes rires. Tu étais à ta place dans mon univers. À ta place dans ma vie à moi.

C'était une belle soirée. Je suis certain qu'ils t'ont appréciée. C'est certain, puisque t'es un soleil, mon soleil. Celui qui vient sans nuage. Oui, je suis certain qu'ils t'ont appréciée, parce qu'ils me l'ont confirmé. Quand t'étais un peu plus loin, à jouer avec les enfants qui t'adoraient déjà. Mais tout ce qu'ils m'ont dit, je le savais déjà. À quel point t'es merveilleuse. C'est pas le mot utilisé, mais ça résume la pensée. Oui, merveilleuse, avec tes petites manies et ta bonne humeur. Mon petit bonheur.

J'aurais bien voulu pouvoir t'en parler ce matin, de mon souvenir d'hier. J'aurais bien voulu, sauf que j'étais seul pour la fête à mon père. Mais j'espère, oui, qu'un de ces bons matins, tu seras là pour qu'on s'en parle. De nos soirées d'hier, de tous nos moments ensemble. En attendant, je me raconte des histoires, pour que ton absence me pèse moins lourd le soir, la nuit dans mon lit. Je me raconte des histoires, pour me convaincre que tu existes, quelque part dans l'univers, avec une place dans ma vie à moi qui t'attend. Celle que je te réserve, juste pour toi, juste pour moi. Juste pour nous.

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jeudi 25 avril 2013

Pintes et convivialité

À soir, j'suis retourné prendre une bière. Je dis une bière, mais pour vrai, c'était trois pintes d'ambrée pour être exact. Je marchais un peu tout croche dans la rue quand je retournais chez moi. Sauf dans l'autobus, là, j'étais assis, j'marchais en ligne droite, dans ma position stationnaire. C'était un 5@7 organisé par Myriam. Pourquoi on utilise un "@" à la place d'un "à" tout simplement? Peut-être que c'est juste moi. Peu importe. Myriam, elle est ben fine. Pis est aussi ben belle. Pas mal belle. Oh, elle trouve que que j'ai pas l'air sincère quand je lui dis, mais entre vous et moi, c'est pas le cas. Elle est pas mal belle.

À soir, j'étais un peu feeling avec mes trois pintes. Faut dire que je suis pas très tolérant à l'alcool du haut de mes trois pommes, 140 quequ' livres. J'pense. Fait longtemps je suis pas embarqué sur une balance. Et pour être ben franc, faut dire que je m'en balance pas mal. Ça change pas le fait que j'étais un peu feeling, pis dans ce temps là, l'inhibition perd un peu de sa motivation. Dans mon cas, paraît que ça change pas grand chose. Le fait de manquer d'classe, j'peux pas mettre ça sur le dos de l'alcool. Ni sur le dos d'l'école : j'ai fait toutes mes classes. J'suis de même, j'trouve ça drôle les gens perturbés, pas certains de la façon de réagir à mes propos.

Quoiqu'il en soit, à soir, j'ai passé un bon moment avec le monde que je côtoie quotidiennement. Ou presque. Un 5@7 qui aurait bien pu finir à onze, mais qui a fini à neuf en ce qui me concerne. J'ai jasé d'un peu de tout, d'un peu de rien. D'un peu n'importe quoi. Les 5@7, c'est toujours chouette. Tu découvres les collègues dans un contexte plus convivial, un peu moins banal. Les 5@7, c'est chouette, même si j'ai pas fait de jokes de pets. C'est chouette aussi, parce que j'ai pu m'asseoir à côté de Myriam. Pis Myriam, ben elle est ben fine. Pis elle est ben belle aussi. Même si elle me traite de twit un peu plus souvent qu'à mon tour.

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mercredi 24 avril 2013

Kiki et moi

Kiki c'est mon amie. Kiki, elle est toujours là pour moi. Pour m'écouter dire des niaiseries, pour lire mes vulgarités. De ces amies sur qui tu peux compter. Pour laver la vaisselle, m'amener une bière, lui pogner l'derrière. Pour me pratiquer à faire mon macho, même si je serai jamais convaincant dans le rôle de gino-camaro. J'ai une lacune en pilosité de chest. Si mes quatres poils, ce sont les mousquetaires de la virilité, c'est sûr que c'est la version où Aramis est une fille, pis d'Artagnan, un petit chiot.

Kiki, c'est mon amie. J'pense que je l'ai déjà dit. Des fois on regarde la télé, chacun dans notre coin. Pis c'est ben correct de même, on n'a pas toujours des choses à se dire. De toute façon, quand je parle c'est juste pour faire des jokes de pets d'enfant de 4 ans. Pis maintenant, j'ai pu besoin d'les dire qu'elle me les met dans bouche direct. Mais je me trouve drôle quand même. C'est toujours drôle les jokes de pets, même à 32 ans. Ben, j'pense. Ça pis notre propre version code morse du S.O.S., mais ça c'est une inside entre elle et moi. Je sais ben que c'est poche les insides des autres, mais je partage quand même, ça me fait sentir important.

Parlant de Kiki, la voilà qui arrive. Elle doit revenir de chez son dude au lasso. Le cowboy des MégaBlocks. J'essaie en vain de le soudoyer, pour qu'il me donne une rétrocaveuse en wannabe Légo. Une pépine câline. Pas d'blocs, pas d'plotte. Ça marche pas comme menace, Kiki a veut pas se priver pour moi. Finalement, t'sais genre d'amie qui est toujours là pour toi, sauf quand c'est le temps des MégaBlocks. Je vais m'en souvenir.


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mardi 23 avril 2013

Attente et déficience

Je suis impatient. Totalement, sur plein de plans. L'attente, l'incertitude, des petits moutons noirs dans mon enclos. L'enclos de mes tourmentes, de toute mon intolérance. Sur le plan personnel, le doute me hante. Sur le plan professionnel, l'incompétence m'exaspère. Sur tous les plans, la route est trop longue, éternelle sur la mappemonde. Belle perception, cette vision d'un chemin avec trop de demains. Ma vision d'un trop plein d'espérances.

Je suis impatient. Ma vie ne se met pas en place au rythme que je le voudrais bien. Juste un peu plus vite. J'ai pas envie d'attendre, j'ai trop d'attentes. Encore, et encore. Elle veut se faire désirer, me faire languir. Je ne peux que la haïr, pour tous ses lendemains, pour tous mes matins incertains. Pourquoi pas aujourd'hui ? Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi n'es-tu pas là ?

J'attends ta réponse. Mon fix, pour j'me défonce. Pas de nouvelle, bonnes nouvelles. C'est pas vrai. Pas de nouvelle, mauvaises nouvelles. J'angoisse, j'extrapole, je scénarise. Je perds la maîtrise, je me méprise d'être autant sous ton emprise. Je suis impatient, limite déficient. Je suis une ombre, pressée de retrouver son soleil, pour exister à nouveau. Sans toi, je n'existe pas. Je suis une ombre, tu es mon soleil. Et pour l'instant, il fait sombre parmi tous les décombres post-apocalyptiques de ma vie. Sans carburant pour avancer, je dois attendre.

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lundi 22 avril 2013

Échec et mat

« Saammfuuvoolaa ». C'est moi ça. Incapable d'articuler, trop impressionné. Ça voulait dire « Salut, content de te voir! » ou autre banalité du genre. Mais même les banalités, elles deviennent trop complexes quand je la vois. Quand je lui parle, ou plutôt essaie de lui parler. Oh j'y arrive. À un moment, je prend le contrôle sur ma moiteur. Mon coeur fini par arrêter de faire des jambettes à ma langue. Juste au moment où on se rend compte, ensemble, que je la dévisage. Mais pas du visage. Ça, c'est parce qu'en plus, je suis inapte à la regarder en face. C'est son sourire qui m'impressionne. Et peut-être un peu ses seins aussi.

Je lui raconte tout. Tout ce qui me passe par la tête. Et ce qui passe, c'est un trou noir. J'implose de la conversation, avant de finir par cracher quelques bribes météorologiques. Je suis meilleur pour la dévisager, pour lui regarder le décolleté. Avec quelques coups d'oeil furtifs à son blanc d'yeux. Parce qu'elle regarde ailleurs. « Ouin, ben on se revoit tantôt... », dit-elle, pleine d'intérêt. Du moins, je m'en convainc. J'ai tellement hâte de lui reparler de verglas. C'est d'actualité au printemps. Non, prochain coup, je lui parle d'astronomie. Ça expliquera le trou noir.

« Saammfuuvoolaa ». On oublie l'astronomie. Veux-tu un chocolat ? Peut-être un Coca-Cola ? Crémeuse ou traditionnelle ? Pourquoi, quand j'te parle, j'suis aussi insignifiant ? Pourtant, je suis cultivé, check ma face, rouge comme une tomate de serre, il n'y a pas plus cultivé. Rien à voir avec la honte. Peu importe. Entre deux insignifiances, j'tente de la séduire au risque de m'évanouir. Elle me sourie. Elle me sourie! Me trouve gentil... Échec et mat.

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dimanche 21 avril 2013

Aujourd'hui, on est dimanche

Aujourd'hui, on est dimanche. La fin d'une fin de semaine un peu comme les autres. Sauf pour le fait que mes plans sont tombés à l'eau. Je suis resté chez moi hier parce que ma vie a décidé de prendre un autre tournant. Un peu sans mon consentement. Mais avec le tien, définitivement. Parce que je n'ai pu assouvir mes désirs, réaliser mon envie d'être à tes côtés, j'ai fait le ménage. De ma chambre, de mon salon, d'un petit bout de ma vie. Un tout petit bout. Celui qui te concerne évidemment. J'ai dû balayer mes attentes, les mettre à la poubelle.

Aujourd'hui, on est dimanche. La fin d'une fin de semaine pas tellement comme les autres. Parce qu'hier, j'ai dû jeter toutes mes espérances. Parce qu'hier, j'ai dû faire face à la réalité. Une réalité sans toi. J'aurais voulu dire que tu étais toute ma vie. Que tu étais tout pour moi, qu'une vie sans toi n'est pas une vie. J'aurais bien voulu. Mais ce n'est pas le cas. Parce qu'une vie sans toi, c'est ma vie d'avant. Ma vie d'il n'y a pas si longtemps. J'espérais seulement qu'une vie avec toi soit plus jolie, tout simplement.

Aujourd'hui, on est dimanche. Le début d'une nouvelle semaine comme toutes les autres. Ou presque. Retour à ma vie d'avant. Pour l'occasion, j'irai chez mes parents. Leur raconter comment je me sens. Mais pas trop. Mes parents, tu les aurais aimé. Je le sais, je les connais bien. Ils t'auraient apprécié également. J'imagine, je ne te connais pas tant. Pas autant que je l'aurais voulu. Je n'ai pas eu le temps car ma vie a pris un autre tournant. Malheureusement, elle a pris à gauche et, volontairement, tu as pris à droite.

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samedi 20 avril 2013

Fluage et papier-bulle

Un coup en pleine gueule. Même lorsqu'on l'attend, on n'est jamais trop enveloppé de papier-bulle pour l'encaisser. Mais on s'enorgueillit face à la douleur. On garde la tête haute, trop fier pour admettre la peine à ne pas s'évanouir.

C'est toujours un peu honteux d'avouer qu'à la vue du sang, je trépasse, me ramasse au plancher. Alors je ferme les yeux. Ou je regarde ailleurs. Tout pour me convaincre que si je ne le vois pas, ça n'existe pas. Me convaincre que la douleur n'est qu'un effet placebo d'une fausse réalité. N'importe laquelle. Mais pas ce coup en pleine gueule.

Ce n'est pas le premier. Ce ne sera pas le dernier. Mais quand même, on s'en passerait bien. On pourrait croire qu'on s'endurci avec le temps. Que la vie nous use à un point où la corne nous couvre en entier. D'une couche suffisante pour nous protéger de toutes les douleurs des coups à venir. Mais non, c'est se mentir que de croire ça. On est comme du béton. Tout mou, on mûri, on devient dur. Sans jeu de mots grivois. Mais ça beau être solide le béton, ça fini toujours par céder du terrain contre les forces qui reviennent trop souvent. Ça s'appelle le fluage.

J'encaisse le coup et je me remet debout, juste un peu plus croche. Je passe à autre chose. N'en demeure pas moins que mes expériences passées servent au fine tuning de mon comportement automate irrationnel. À la fois trop réfléchi, qui analyse à tort et à travers les signes précurseurs du prochain coup à venir. Juste pour tomber d'un peu moins haut. Je commence à manquer de papier-bulle.

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vendredi 19 avril 2013

Question et réponse

La question à se poser est de celles dont on ne veut pas nécessairement la réponse.

Je l'ai rencontrée par un dimanche ensoleillé, un des premiers en début de printemps. On s'est promenés, on a rigolé. Je l'ai trouvée belle, elle m'a trouvé adorable. Adorable, de ces qualificatifs que l'on attribue aux enfants en bas âge. Mais c'est un peu ce que je suis, attachant de par mes petites attentions, de par tous ces gestes empreints d'espérances secrètes. Je lui donnerais une rose, que j'aurais dessinée sur une feuille de papier. Parce que je l'apprécie, mais une vraie rose, ce serait un peu trop révélateur de mes attentes trop hâtives.

Pendant cet instant partagé, elle m'a fait quelques confidences sur son passé. Je lui ai raconté notre futur. Ce n'était que pures spéculations, mais c'était dit sur un fond d'espoirs inavoués. De ces paroles en l'air, dites à la blague, mais qui viennent nous hanter, le soir dans notre lit lorsqu'on y repense, et si jamais? Et pourquoi pas? On verra bien, c'est certain.

On a passé un bon moment. Tous les deux, manifestant intérêt réciproque pour une suite. Une poursuite sur un chemin où l'on se croiserait à nouveau, volontairement. Pour d'autres rires, pour des rapprochements certains. Mais la question à se poser aujourd'hui, c'est à savoir si l'intérêt est toujours aussi réciproque, et c'est là que la réponse n'est peut-être pas de celles dont on a envie d'entendre. Mais, et si jamais?

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jeudi 18 avril 2013

Bières et réalité

Je suis sorti. Hors de ma tanière, parti observer la vie, ma vie. Parti prendre une bière, boire un verre, boire ma vie. J'ai discuté, j'ai rêvassé, j'ai imaginé. Avec des potes, on a refait le monde. Avec mes potes, on a refait ma vie. Tout ça n'a mené nulle part, sauf peut-être un peu plus loin que le bout de mon nez. On a d'ailleurs cassé celui de Pinocchio, parce que lorsqu'on espère, des fois il vaut mieux se mentir.

Avec mes potes, on a envoyé promener la réalité. On lui a dit qu'au fond, le bonheur est peut-être ailleurs. Pas si loin, mais pas sur mon terrain. Oh bon. C'est un peu pessimiste, je sais. Mais c'est un peu comme ça la vie, quand tu as bu tes émotions, quand tu as noyé ta peine. Tu délires. Tu délires, parce que ça fait moins mal. Et pis avoir mal, il n'y a personne qui aime ça. Sauf à certaines occasions. Mais là, ça en n'était pas une, de ces occasions.

À soir, j'suis sorti prendre une Griffon rousse. Parce que la Budweiser, ça goûte la marde. Et j'avais envie d'oublier ça à soir moi : la marde. Qu'elle soit en bouteille, ou sur mon terrain. Je sais bien que demain, la réalité va me rattraper. Me rappeler qu'à soir, c'était fiction. Que moi pis mes potes, on a réussi à me convaincre, l'instant d'un moment, que t'étais plus que réelle. Pas juste une espérance. À soir, t'étais un peut-être un peu plus vrai que la réalité.

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lundi 15 avril 2013

Tout et rien

32 ans. Célibataire. Ça me résume assez bien. Des fois, je me dis que je voudrais être quelqu'un d'autre. Quelqu'un dont la vie ne se résume pas à « 32 ans. Célibataire. » Je voudrais être connu. Je voudrais être reconnu. Pour mes mots, tous mes talents. Pour un peu tout ce que je n'ai jamais fait. Pour pas mal tout ce que je ne suis pas. Tout, tout, tout. Parce que je n'ai rien. Du moins, rien qui ne vaille la peine d'être reconnu. Oh bon. J'ai l'air de m’apitoyer sur mon sort. C'est pas vrai. J'ai le droit de rêver, c'est tout.


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