lundi 29 avril 2013

Autoroute et imprudence

Tantôt, je roulais, les fenêtres ouvertes, avec le soleil d'un début d'été qui m’inondait l'habitacle. J'étais seul sur la route, avec un sentiment de liberté, un sentiment de tous les possibles. Je roulais, droit devant, sans vouloir m'arrêter. Je me sentais revivre, par ce beau temps d'autoroute. Celui qui donne envie de partir, juste un peu plus loin, pour faire perdurer l'instant présent. Peu importe où j'allais, où j'irais, la destination perdait son importance dans les circonstances. Tout ce qui comptait, c'était ce désir de rouler, ad libitum, sans revenir. Poussé par cette soif de liberté, insufflée par tous ces bourgeons d'espoir qui accompagnent le printemps.

Je roulais, avec la musique qui me martelait les tympans, faisant écho à mon optimisme du moment. Je battais le temps, au rythme d'un air bon pour me convaincre que j'étais invincible avec tous mes possibles. Une musique de fond qui se répercutait jusque dans l'accélérateur, j'en tapais du pied jusqu'au plancher. Mais j'ai pris l'clos en voulant faire le héro, celui qu'on maudit pour n'avoir rien sauvé, pas même sa peau. J'me suis magasiné une épitaphe avec mon insouciance digne de l'adolescence.

La dernière fois que j'ai roulé, c'était droit devant, sans jamais m'arrêter. La destination a perdu son importance, parce que j'ai pas eu le temps de m'y rendre. Ostracisé, ad vitam aeternam, pour une question d'inconscience. L'instant présent n'aura pas duré, ma vie a été écourtée de quelques décennies. J'en ai encore pour une éternité, mais six pieds sous terre avec les vers. C'est le coût de ma liberté éphémère, celle qui aura duré le temps d'une chanson. Tout ce qui comptait, c'était d'me sentir revivre, de rouler sans revenir. Tout ce qui comptait, maintenant ne compte plus, à cause d'un surplus d'imprudence.

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samedi 27 avril 2013

Histoires et merveille

Je te l'avais dit, que mes parents, tu les aimerais. C'était la fête à mon père hier. Je t'ai présentée pour l'occasion. Ma soeur et les enfants étaient là. Son chum aussi. Ils ont tous pu voir à quel point mes yeux brillaient quand je te regardais. J'étais content qu'ils te rencontrent. Qu'ils me voient, heureux grâce à toi. Pas que sans toi, je ne le suis pas, mais avec toi, je le suis plus, incontestablement. J'étais fier hier, quand je t'observais avec eux. Fier de ta façon d'être, de ton sourire, de tous tes rires. Tu étais à ta place dans mon univers. À ta place dans ma vie à moi.

C'était une belle soirée. Je suis certain qu'ils t'ont appréciée. C'est certain, puisque t'es un soleil, mon soleil. Celui qui vient sans nuage. Oui, je suis certain qu'ils t'ont appréciée, parce qu'ils me l'ont confirmé. Quand t'étais un peu plus loin, à jouer avec les enfants qui t'adoraient déjà. Mais tout ce qu'ils m'ont dit, je le savais déjà. À quel point t'es merveilleuse. C'est pas le mot utilisé, mais ça résume la pensée. Oui, merveilleuse, avec tes petites manies et ta bonne humeur. Mon petit bonheur.

J'aurais bien voulu pouvoir t'en parler ce matin, de mon souvenir d'hier. J'aurais bien voulu, sauf que j'étais seul pour la fête à mon père. Mais j'espère, oui, qu'un de ces bons matins, tu seras là pour qu'on s'en parle. De nos soirées d'hier, de tous nos moments ensemble. En attendant, je me raconte des histoires, pour que ton absence me pèse moins lourd le soir, la nuit dans mon lit. Je me raconte des histoires, pour me convaincre que tu existes, quelque part dans l'univers, avec une place dans ma vie à moi qui t'attend. Celle que je te réserve, juste pour toi, juste pour moi. Juste pour nous.

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jeudi 25 avril 2013

Pintes et convivialité

À soir, j'suis retourné prendre une bière. Je dis une bière, mais pour vrai, c'était trois pintes d'ambrée pour être exact. Je marchais un peu tout croche dans la rue quand je retournais chez moi. Sauf dans l'autobus, là, j'étais assis, j'marchais en ligne droite, dans ma position stationnaire. C'était un 5@7 organisé par Myriam. Pourquoi on utilise un "@" à la place d'un "à" tout simplement? Peut-être que c'est juste moi. Peu importe. Myriam, elle est ben fine. Pis est aussi ben belle. Pas mal belle. Oh, elle trouve que que j'ai pas l'air sincère quand je lui dis, mais entre vous et moi, c'est pas le cas. Elle est pas mal belle.

À soir, j'étais un peu feeling avec mes trois pintes. Faut dire que je suis pas très tolérant à l'alcool du haut de mes trois pommes, 140 quequ' livres. J'pense. Fait longtemps je suis pas embarqué sur une balance. Et pour être ben franc, faut dire que je m'en balance pas mal. Ça change pas le fait que j'étais un peu feeling, pis dans ce temps là, l'inhibition perd un peu de sa motivation. Dans mon cas, paraît que ça change pas grand chose. Le fait de manquer d'classe, j'peux pas mettre ça sur le dos de l'alcool. Ni sur le dos d'l'école : j'ai fait toutes mes classes. J'suis de même, j'trouve ça drôle les gens perturbés, pas certains de la façon de réagir à mes propos.

Quoiqu'il en soit, à soir, j'ai passé un bon moment avec le monde que je côtoie quotidiennement. Ou presque. Un 5@7 qui aurait bien pu finir à onze, mais qui a fini à neuf en ce qui me concerne. J'ai jasé d'un peu de tout, d'un peu de rien. D'un peu n'importe quoi. Les 5@7, c'est toujours chouette. Tu découvres les collègues dans un contexte plus convivial, un peu moins banal. Les 5@7, c'est chouette, même si j'ai pas fait de jokes de pets. C'est chouette aussi, parce que j'ai pu m'asseoir à côté de Myriam. Pis Myriam, ben elle est ben fine. Pis elle est ben belle aussi. Même si elle me traite de twit un peu plus souvent qu'à mon tour.

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mercredi 24 avril 2013

Kiki et moi

Kiki c'est mon amie. Kiki, elle est toujours là pour moi. Pour m'écouter dire des niaiseries, pour lire mes vulgarités. De ces amies sur qui tu peux compter. Pour laver la vaisselle, m'amener une bière, lui pogner l'derrière. Pour me pratiquer à faire mon macho, même si je serai jamais convaincant dans le rôle de gino-camaro. J'ai une lacune en pilosité de chest. Si mes quatres poils, ce sont les mousquetaires de la virilité, c'est sûr que c'est la version où Aramis est une fille, pis d'Artagnan, un petit chiot.

Kiki, c'est mon amie. J'pense que je l'ai déjà dit. Des fois on regarde la télé, chacun dans notre coin. Pis c'est ben correct de même, on n'a pas toujours des choses à se dire. De toute façon, quand je parle c'est juste pour faire des jokes de pets d'enfant de 4 ans. Pis maintenant, j'ai pu besoin d'les dire qu'elle me les met dans bouche direct. Mais je me trouve drôle quand même. C'est toujours drôle les jokes de pets, même à 32 ans. Ben, j'pense. Ça pis notre propre version code morse du S.O.S., mais ça c'est une inside entre elle et moi. Je sais ben que c'est poche les insides des autres, mais je partage quand même, ça me fait sentir important.

Parlant de Kiki, la voilà qui arrive. Elle doit revenir de chez son dude au lasso. Le cowboy des MégaBlocks. J'essaie en vain de le soudoyer, pour qu'il me donne une rétrocaveuse en wannabe Légo. Une pépine câline. Pas d'blocs, pas d'plotte. Ça marche pas comme menace, Kiki a veut pas se priver pour moi. Finalement, t'sais genre d'amie qui est toujours là pour toi, sauf quand c'est le temps des MégaBlocks. Je vais m'en souvenir.


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mardi 23 avril 2013

Attente et déficience

Je suis impatient. Totalement, sur plein de plans. L'attente, l'incertitude, des petits moutons noirs dans mon enclos. L'enclos de mes tourmentes, de toute mon intolérance. Sur le plan personnel, le doute me hante. Sur le plan professionnel, l'incompétence m'exaspère. Sur tous les plans, la route est trop longue, éternelle sur la mappemonde. Belle perception, cette vision d'un chemin avec trop de demains. Ma vision d'un trop plein d'espérances.

Je suis impatient. Ma vie ne se met pas en place au rythme que je le voudrais bien. Juste un peu plus vite. J'ai pas envie d'attendre, j'ai trop d'attentes. Encore, et encore. Elle veut se faire désirer, me faire languir. Je ne peux que la haïr, pour tous ses lendemains, pour tous mes matins incertains. Pourquoi pas aujourd'hui ? Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi n'es-tu pas là ?

J'attends ta réponse. Mon fix, pour j'me défonce. Pas de nouvelle, bonnes nouvelles. C'est pas vrai. Pas de nouvelle, mauvaises nouvelles. J'angoisse, j'extrapole, je scénarise. Je perds la maîtrise, je me méprise d'être autant sous ton emprise. Je suis impatient, limite déficient. Je suis une ombre, pressée de retrouver son soleil, pour exister à nouveau. Sans toi, je n'existe pas. Je suis une ombre, tu es mon soleil. Et pour l'instant, il fait sombre parmi tous les décombres post-apocalyptiques de ma vie. Sans carburant pour avancer, je dois attendre.

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lundi 22 avril 2013

Échec et mat

« Saammfuuvoolaa ». C'est moi ça. Incapable d'articuler, trop impressionné. Ça voulait dire « Salut, content de te voir! » ou autre banalité du genre. Mais même les banalités, elles deviennent trop complexes quand je la vois. Quand je lui parle, ou plutôt essaie de lui parler. Oh j'y arrive. À un moment, je prend le contrôle sur ma moiteur. Mon coeur fini par arrêter de faire des jambettes à ma langue. Juste au moment où on se rend compte, ensemble, que je la dévisage. Mais pas du visage. Ça, c'est parce qu'en plus, je suis inapte à la regarder en face. C'est son sourire qui m'impressionne. Et peut-être un peu ses seins aussi.

Je lui raconte tout. Tout ce qui me passe par la tête. Et ce qui passe, c'est un trou noir. J'implose de la conversation, avant de finir par cracher quelques bribes météorologiques. Je suis meilleur pour la dévisager, pour lui regarder le décolleté. Avec quelques coups d'oeil furtifs à son blanc d'yeux. Parce qu'elle regarde ailleurs. « Ouin, ben on se revoit tantôt... », dit-elle, pleine d'intérêt. Du moins, je m'en convainc. J'ai tellement hâte de lui reparler de verglas. C'est d'actualité au printemps. Non, prochain coup, je lui parle d'astronomie. Ça expliquera le trou noir.

« Saammfuuvoolaa ». On oublie l'astronomie. Veux-tu un chocolat ? Peut-être un Coca-Cola ? Crémeuse ou traditionnelle ? Pourquoi, quand j'te parle, j'suis aussi insignifiant ? Pourtant, je suis cultivé, check ma face, rouge comme une tomate de serre, il n'y a pas plus cultivé. Rien à voir avec la honte. Peu importe. Entre deux insignifiances, j'tente de la séduire au risque de m'évanouir. Elle me sourie. Elle me sourie! Me trouve gentil... Échec et mat.

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dimanche 21 avril 2013

Aujourd'hui, on est dimanche

Aujourd'hui, on est dimanche. La fin d'une fin de semaine un peu comme les autres. Sauf pour le fait que mes plans sont tombés à l'eau. Je suis resté chez moi hier parce que ma vie a décidé de prendre un autre tournant. Un peu sans mon consentement. Mais avec le tien, définitivement. Parce que je n'ai pu assouvir mes désirs, réaliser mon envie d'être à tes côtés, j'ai fait le ménage. De ma chambre, de mon salon, d'un petit bout de ma vie. Un tout petit bout. Celui qui te concerne évidemment. J'ai dû balayer mes attentes, les mettre à la poubelle.

Aujourd'hui, on est dimanche. La fin d'une fin de semaine pas tellement comme les autres. Parce qu'hier, j'ai dû jeter toutes mes espérances. Parce qu'hier, j'ai dû faire face à la réalité. Une réalité sans toi. J'aurais voulu dire que tu étais toute ma vie. Que tu étais tout pour moi, qu'une vie sans toi n'est pas une vie. J'aurais bien voulu. Mais ce n'est pas le cas. Parce qu'une vie sans toi, c'est ma vie d'avant. Ma vie d'il n'y a pas si longtemps. J'espérais seulement qu'une vie avec toi soit plus jolie, tout simplement.

Aujourd'hui, on est dimanche. Le début d'une nouvelle semaine comme toutes les autres. Ou presque. Retour à ma vie d'avant. Pour l'occasion, j'irai chez mes parents. Leur raconter comment je me sens. Mais pas trop. Mes parents, tu les aurais aimé. Je le sais, je les connais bien. Ils t'auraient apprécié également. J'imagine, je ne te connais pas tant. Pas autant que je l'aurais voulu. Je n'ai pas eu le temps car ma vie a pris un autre tournant. Malheureusement, elle a pris à gauche et, volontairement, tu as pris à droite.

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samedi 20 avril 2013

Fluage et papier-bulle

Un coup en pleine gueule. Même lorsqu'on l'attend, on n'est jamais trop enveloppé de papier-bulle pour l'encaisser. Mais on s'enorgueillit face à la douleur. On garde la tête haute, trop fier pour admettre la peine à ne pas s'évanouir.

C'est toujours un peu honteux d'avouer qu'à la vue du sang, je trépasse, me ramasse au plancher. Alors je ferme les yeux. Ou je regarde ailleurs. Tout pour me convaincre que si je ne le vois pas, ça n'existe pas. Me convaincre que la douleur n'est qu'un effet placebo d'une fausse réalité. N'importe laquelle. Mais pas ce coup en pleine gueule.

Ce n'est pas le premier. Ce ne sera pas le dernier. Mais quand même, on s'en passerait bien. On pourrait croire qu'on s'endurci avec le temps. Que la vie nous use à un point où la corne nous couvre en entier. D'une couche suffisante pour nous protéger de toutes les douleurs des coups à venir. Mais non, c'est se mentir que de croire ça. On est comme du béton. Tout mou, on mûri, on devient dur. Sans jeu de mots grivois. Mais ça beau être solide le béton, ça fini toujours par céder du terrain contre les forces qui reviennent trop souvent. Ça s'appelle le fluage.

J'encaisse le coup et je me remet debout, juste un peu plus croche. Je passe à autre chose. N'en demeure pas moins que mes expériences passées servent au fine tuning de mon comportement automate irrationnel. À la fois trop réfléchi, qui analyse à tort et à travers les signes précurseurs du prochain coup à venir. Juste pour tomber d'un peu moins haut. Je commence à manquer de papier-bulle.

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vendredi 19 avril 2013

Question et réponse

La question à se poser est de celles dont on ne veut pas nécessairement la réponse.

Je l'ai rencontrée par un dimanche ensoleillé, un des premiers en début de printemps. On s'est promenés, on a rigolé. Je l'ai trouvée belle, elle m'a trouvé adorable. Adorable, de ces qualificatifs que l'on attribue aux enfants en bas âge. Mais c'est un peu ce que je suis, attachant de par mes petites attentions, de par tous ces gestes empreints d'espérances secrètes. Je lui donnerais une rose, que j'aurais dessinée sur une feuille de papier. Parce que je l'apprécie, mais une vraie rose, ce serait un peu trop révélateur de mes attentes trop hâtives.

Pendant cet instant partagé, elle m'a fait quelques confidences sur son passé. Je lui ai raconté notre futur. Ce n'était que pures spéculations, mais c'était dit sur un fond d'espoirs inavoués. De ces paroles en l'air, dites à la blague, mais qui viennent nous hanter, le soir dans notre lit lorsqu'on y repense, et si jamais? Et pourquoi pas? On verra bien, c'est certain.

On a passé un bon moment. Tous les deux, manifestant intérêt réciproque pour une suite. Une poursuite sur un chemin où l'on se croiserait à nouveau, volontairement. Pour d'autres rires, pour des rapprochements certains. Mais la question à se poser aujourd'hui, c'est à savoir si l'intérêt est toujours aussi réciproque, et c'est là que la réponse n'est peut-être pas de celles dont on a envie d'entendre. Mais, et si jamais?

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jeudi 18 avril 2013

Bières et réalité

Je suis sorti. Hors de ma tanière, parti observer la vie, ma vie. Parti prendre une bière, boire un verre, boire ma vie. J'ai discuté, j'ai rêvassé, j'ai imaginé. Avec des potes, on a refait le monde. Avec mes potes, on a refait ma vie. Tout ça n'a mené nulle part, sauf peut-être un peu plus loin que le bout de mon nez. On a d'ailleurs cassé celui de Pinocchio, parce que lorsqu'on espère, des fois il vaut mieux se mentir.

Avec mes potes, on a envoyé promener la réalité. On lui a dit qu'au fond, le bonheur est peut-être ailleurs. Pas si loin, mais pas sur mon terrain. Oh bon. C'est un peu pessimiste, je sais. Mais c'est un peu comme ça la vie, quand tu as bu tes émotions, quand tu as noyé ta peine. Tu délires. Tu délires, parce que ça fait moins mal. Et pis avoir mal, il n'y a personne qui aime ça. Sauf à certaines occasions. Mais là, ça en n'était pas une, de ces occasions.

À soir, j'suis sorti prendre une Griffon rousse. Parce que la Budweiser, ça goûte la marde. Et j'avais envie d'oublier ça à soir moi : la marde. Qu'elle soit en bouteille, ou sur mon terrain. Je sais bien que demain, la réalité va me rattraper. Me rappeler qu'à soir, c'était fiction. Que moi pis mes potes, on a réussi à me convaincre, l'instant d'un moment, que t'étais plus que réelle. Pas juste une espérance. À soir, t'étais un peut-être un peu plus vrai que la réalité.

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lundi 15 avril 2013

Tout et rien

32 ans. Célibataire. Ça me résume assez bien. Des fois, je me dis que je voudrais être quelqu'un d'autre. Quelqu'un dont la vie ne se résume pas à « 32 ans. Célibataire. » Je voudrais être connu. Je voudrais être reconnu. Pour mes mots, tous mes talents. Pour un peu tout ce que je n'ai jamais fait. Pour pas mal tout ce que je ne suis pas. Tout, tout, tout. Parce que je n'ai rien. Du moins, rien qui ne vaille la peine d'être reconnu. Oh bon. J'ai l'air de m’apitoyer sur mon sort. C'est pas vrai. J'ai le droit de rêver, c'est tout.


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