mardi 12 août 2025

Ombre et parfum

Il m'arrive de me revoir dans ces histoires écorchées comme un tissu effiloché par les saisons qui passent. Les coutures cédant sous le poids du temps, je m'accrochais aux fils de l'espoir, acharné à rapiécer tout ce qui se défaisait, tout ce qui se décousait. J'ai aimé avec cette naïveté têtue, persuadé que la volonté du cœur pouvait défier l'usure des heures. Mais tout a fini par se déchirer. Et alors, comme une ombre qui s'invite sans bruit, la honte est restée et s'est nourrie d'un échec de plus. Avide de combler le vide de chacune de mes nouvelles défaites.

J'ai vu mes rêves se dissoudre comme de l'encre sous l'averse, et des mains se détacher pour ne jamais revenir. J'ai vu des joies disparaître et des sourires s'effacer. Toutes ces fleurs qui se fanent pour laisser place au regret : celui qui me suit dans les rues vides de mes nuits d'insomnie. Ces nuits à réinventer ma vie, à reconstruire mes histoires et remodeler ma mémoire. Tout pour échapper à ce regret qui vient hanter mes pensées comme un parfum oublié, réminiscence d'une odeur évanouie.

Aujourd'hui, je conserve ces histoires comme on conserve des lettres jaunies par le temps — pliées, rangées, mais jamais vraiment oubliées. Elles portent encore, dans leurs plis, l'écho d'instants révolus. Elles me rappellent que l'amour n'est pas toujours une maison ; parfois, c'est un banc au bord du chemin, à l'ombre d'un arbre ancien, avec ses feuilles qui chuchotent au vent l'amertume portée par nos souvenirs. Et malgré la mélancolie qui s'assoit parfois à mes côtés, j'espère toujours qu'un jour, quelqu'un viendra prendre sa place et restera... pour voir avec moi la nuit tomber.


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jeudi 19 juin 2025

Évidence et ouverture

Je t'ai lue comme on traverse un orage sans parapluie, sans armure - le cœur pleine ouverture. J'ai ressenti ton amour, sincère à chaque ligne, même mêlée de fatigue et d'émotions qui s'inclinent. Tu cherches à te retrouver, démêler tes peurs. Comprendre ce qui te bouscule, et nourrit tes pleurs. Et moi dans tout ça, je veux juste être là. Pas pour te retenir, mais bien pour te soutenir. Tu n'es pas perdue, tu es en chemin. Et pendant que tu avances, sache que je ne suis pas très loin. Présent à veiller, présent à t'aimer. Oui, je t'aime. Même quand c'est brumeux, même quand c'est tortueux.

Je pense souvent à ce que j'ai rêvé pour nous deux. À ce futur de tendresse et de complicité. De trombonnes et de Wasgijs. De nous deux, façonnés par le temps. Moi aussi, je m'ennuie de danser dans la cuisine avec toi. Et je l'avoue, timidement, de ta lumière sans ombre et sans bruit. De ce regard entre nous qui ne demandait rien d'autre qu'un peu plus de "encore". Mais sache qu'encore aujourd'hui, même quand tu n'es pas là, tu restes au creux de mes pensées. Sans arrêt, sans cesse. Je suis toujours heureux quand tu reviens. Impatient de te retrouver, impatient de te voir sourire. Et je l'avoue, je l'admets, te montrer tout mon désir.

Je le sais, parfois - peut-être trop souvent - je ne dis pas les bons mots. J'ai peur, parfois - peut-être trop souvent - de ne pas être à la hauteur de ce que tu souhaites. Et sans le vouloir, blesser ton cœur qui espère. Ton cœur qui rêve grand. Mais malgré mes doutes et mes craintes, ce que je ressens pour toi, c'est immense. Mon amour est sincère, mon amour est entier. Malgré mes silences et mes gestes maladroits, tu es mon évidence. Mon amour et mon lait d’avoine. Et même quand mes mots se coincent, mon cœur, lui, parle fort.


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jeudi 28 novembre 2024

Échos et écueils

J'aimerais trouver de nouveaux mots pour t'exprimer toute mon affection, toute ma passion. Car tu aimes les mots de velours, ma poésie qui te dévoile tout mon amour. Tu aimes que je t'aime, et j'aime t'aimer, que tu m'aimes et qu'on s'aime. Des nouveaux mots, de nouveaux échos, pour que tu comprennes à quel point je t'aime, à quel point tu es importante pour moi. T'envelopper de métaphores romantiques et d'écrits poétiques. Pour que tu saches que tu es magnifique, et que ton sourire, à mes yeux, est unique.

J'imagine mon avenir. Notre avenir. Ensemble, heureux et plissés, façonnés par le temps. À marcher, main dans la main. Beaux et complices. À nous remémorer nos trombones et nos aventures qui résonnent. Côte à côte, assemblant nos souvenirs comme les pièces d'un Wasgij. Tous ces doux vertiges de nos premières fois, nos premières joies. Et parfois, aussi, un peu de désarroi. Ces épreuves qui nous auront fait grandir, pour devenir un rêve que rien ne pourra ternir. Un amour dans les éclats de rire, forgé de nos secrets partagés. J'imagine tout cet avenir, réfugié dans notre amour forteresse. Collé contre toi, mon amour tendresse.

Oui, j'aimerais trouver des mots à la hauteur de tes espérances. Des milliers de mots, de passion et de tendresse, de complicité et de promesses. Des mots intemporels, à l'image d'un amour éternel. À la hauteur de ce que je nous souhaite quand je nous imagine, dans ce futur où nos vies se dessinent. Je veux t'offrir des mots qui te laisseront le sourire aux lèvres. Et peut-être aussi, une larme à l'œil. Un souvenir de notre amour sans trêve, et ce, malgré nos pensées en écueil. Dénicher tous ces mots essentiels qui pourtant se résument si simplement : je t'aime.


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lundi 13 mai 2024

Mais et aussi

Je ressens tout ton amour. Mais aussi tes incertitudes, tes inquiétudes. Et pourtant. Je t'aime vraiment. Énormément. Et je te le dis, je crois, souvent, que je t'aime vraiment, sincèrement. Que je suis bien avec toi, que j'aime être avec toi. Souvent, vraiment souvent, sincèrement. Mais ça me fait mal, mal de te décevoir. Mal de ne pas être à la hauteur de tes espérances. Je suis pourtant attentionné, il me semble. Pas suffisamment, peut-être bien. Je ne suis pas parfait, même si j'aimerais bien que tu le crois. Pour moi. Et pour toi, aussi un peu. Bref, je t'aime, tu sais.

Mais j'ai mes peurs, aussi. Malgré moi. Malgré toi. Malgré nous. Mes peurs, car j'y ai cru avant. Pas tout le temps, mais trop souvent, car même une fois en vain, c'est déjà trop. Et ça m'a brisé vraiment. Malheureusement. Et j'ai peur d'être brisé, une fois de plus. Une dernière fois, une ultime fois. Plus on avance, plus je t'aime, mais plus j'ai peur, et j'ose moins me laisser emporter, possiblement, et j'essaie de garder un pied sur terre, sûrement. Et tu pourrais penser que je t'aime moins que d'autres auparavant. Ce n'est pas le cas. Je t'aime vraiment, sincèrement. Je le sais, je pense à toi, tout le temps.

Mais j'ai mes angoisses, aussi. Au-delà de celles de l'amour. L'anxiété me gruge, le stress me pèse, toutes mes préoccupations me rendent parfois dysfonctionnel. Pour des choix du passé, pour des responsabilités du présent, et toutes les conséquences sur mon avenir. Des fois, j'imagine l'inimaginable, épuisé de vivre les dents serrées. De vivre en me disant que demain, je me sentirai mieux, allégé du poids de mes angoisses. Mais ce demain n'arrive pas. Et je rage face à toute mon impuissance, et je pleure tout mon désespoir. J'essaie de me convaincre que ce n'est pas si grave. Je n'y arrive pas. Et je vis de mes tourments. Et tout ça nous affecte, très certainement. J'en suis désolé, j'aimerais que tu puisses comprendre, assurément. Car, je t'aime, tu sais.


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mercredi 14 février 2024

Amour et lait d'avoine

Tu me désires. Tu me trouves beau. Je le sais. Je le sens. Tu me le montres. Et parfois, je le crois, que je le suis vraiment. Beau à ce point. Mais l'important, c'est toi, et ce que tes yeux perçoivent en me regardant. Comme les miens, qui te trouvent belle, et qui te désirent à leur tour. Sans arrêt, sans cesse. On est chanceux, pour la réciprocité de nos désirs. Pour la synchronicité de nos envies. C'est unique, c'est fantastique, c'est même magique. C'est pas rien ça. C'est tout au contraire de rien. Oui, magique, tout simplement.

Et quand on se voit, et que je te prends dans mes bras, que j'enfouis mon nez dans ton cou, et sens ton odeur, tu m'enivres de plénitude. D'un parfum de béatitude dans cette vie parfois un peu trop lugubre. Tu sens bon, tu sens la douceur et la volupté. Ça me donne le goût de te croquer. Te goûter et t'embrasser. Pour que nos bouches se réunissent, pour qu'elles dansent ensemble, et se disent je t'aime. Comme toi et moi sur le plancher de la cuisine, avec pour fond, la musique des 4 Non Blondes.

C'est beau tout ça. Ça me rend heureux quand j'y pense. Et j'y pense. Beaucoup. Sans arrêt, sans cesse quand on est loin l'un de l'autre. Comme en ce moment. Je t'imagine, qui me souris. Je t'imagine, belle, colorée contre moi. Je nous imagine, ensemble, heureux de tendresse. Longtemps. Encore. À croire à l'avenir. À croire en nous deux. Parce qu'on se mérite, et surtout, parce qu'on s'aime, malgré tout, malgré la vie et nos cœurs maganés. Ensemble, à vivre d'amour et d'avoine. Je t'aime, c'est tout.


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samedi 18 novembre 2023

Novembre et mélancolie

Le mois de novembre en est un de mélancolie. Et cette année, bien qu'on ne soit plus dans le temps des perséides, novembre vient avec son lot d'étoiles filantes. Celles qui nous rappellent que tout est beaucoup trop éphémères, et que la vie, elle, est parfois un peu trop amère. On dit que la musique rassemble, qu'elle unit les gens. Mais, ça, on s'en souvient juste à la St-Jean, sinon seulement lorsqu'on est en deuil. Parce que l'amour, c'est toujours plus frappant quand la mort l'accompagne. Parce que la mélancolie, et la tristesse infinie, c'est un sentiment universel auquel on s'associe, malheureusement, trop facilement.

Le mois de novembre en est un dont je me serais passé souvent dans ma vie. Parce que tout paraît plus difficile quand la noirceur du ciel accompagne celle qui se trouve dans le coeur. Parce que les feuilles des arbres ne sont pas les seules à tomber sous le poids du désespoir d'un soleil qui s'éteint. Parce que les pleurs dans la pluie sont froids sur la joue, au premier gel de l'automne. De tout ça, je me serais passé bien souvent, parce qu'en novembre, la vie est aussi fragile que la première glace d'une flaque d'eau qui se brise sous n'importe quel piétinement.

Le mois de novembre en est un d'une tristesse infinie. Et malgré l'Amérique qui pleure cette année, il demeure un peu d'espoir au sein de mon histoire. L'espoir que cette période déprimante deviendra un jour souvenir de romance. En dépit du soleil en carence, j'ai espoir d'aller à contresens dans cette grisaille de novembre. L'espoir d'un peu de bonheur, malgré ma vie et toutes mes craintes qui l'envahissent, qui la parsèment jusqu'à me désillusionner d'un futur sans rupture. Oui, malgré tout mon pessimisme névralgique, j'ose espérer de volupté galactique parmi les étoiles filantes. Et cet espoir, il vient de toi.


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samedi 15 juillet 2023

On peut-tu?

On peut-tu juste se donner une chance? On peut-tu croire que ça se peut aussi? Que ça se peut, et que ce sera beau. On peut-tu se coller, parce que nos morceaux brisés fitent ensemble? Parce que j'ai plus envie de pleurer d'avoir essayé, que de regretter de nous avoir évités. On peut-tu juste essayer de s'aimer un peu plus que sur un écran. Parce que tu le sais malgré tout. Malgré tes peurs et tes doutes. Tu le sais qu'on s'aime déjà, un peu, en cachette.

Je te demande juste de ne pas avoir peur. Pas peur de l'espoir. Pas peur de me briser, ni de nous briser. Je te demande juste de ne pas avoir peur de tout ce qu'il peut nous arriver. Parce que moi j'ai peur, peur de tout ce qui peut, ne pas, nous arriver. Parce qu'on n'aura pas essayé. Je te demande juste un peu de toi, pour une première fois. Un peu de toi, pour qu'il y ait un nous un peu plus réel que le virtuel. Je te demande juste d'y croire un peu, pour nous deux.

On peut-tu se donner une chance de peut-être s'aimer? Peut-être s'embrasser et voir si ça fit? Se dire qu'on se trouve beaux en se regardant avec des étoiles dans les yeux? On peut-tu? Moi je pense qu'on pourrait, et que ce serait une bonne idée. Et si on se trompe, on pourra se dire qu'au moins on a essayé. On pourra se dire que c'est mieux comme ça. On pourra toujours se dire que nous deux, on s'aime encore sur l'écran. On n'aura rien perdu, sinon l'illusion que j'ai qu'on est fait l'un pour l'autre.


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