mardi 18 juin 2013

Course et souliers

Aujourd'hui, je t'accompagne à ta course. Je ne courrai pas avec toi, mais je serai au fil d'arrivée quand tu le traverseras. Pour t'accueillir, pour te féliciter et, bien sûr, t'embrasser. Pendant les 10 km que tu parcourras, je te suivrai virtuellement, à toutes les 10 minutes sur l'écran de mon téléphone. J'observerai ta petite face se diriger vers la mienne comme deux aimants qui s'attirent, pressés de se coller l'un contre l'autre. Je serai excité juste à l'idée de te voir apparaître un peu plus loin au bout de mes yeux, limite émotif à l'idée d'être témoin de ta réussite. « Elle, c'est ma blonde », que je me dirai plein de fierté.

Ce matin, pour l'occasion, on s'est levés tôt, toi peut-être un peu plus. Mais à 6:20, je traversais le cadre de porte derrière toi, prêt pour qu'on enfile ensemble la route vers Lac-Brome. J'étais heureux d'y aller avec toi, pour partager du mieux que je peux toute ton excitation, toute ta fébrilité précédant ton départ. Ça se voyait que tu étais nerveuse, surtout quand le bout de tes doigts tremblaient en démêlant le fil de tes écouteurs, ou lorsque tu allais partir sans ton dossard. Mais tu étais belle à voir, belle dans tes souliers de course violets, avec des étoiles plein les yeux. J'étais heureux d'être là, à te tenir la main pour te donner un peu de courage, même si tu n'en avais pas vraiment besoin, parce que pour moi, c'est toi la meilleure.

Au moment d'écrire ces dernières lignes, ta course est maintenant terminée. C'était la première fois que je t'accompagnais. Ce ne sera pas la dernière, ça j'en suis certain. Même qu'à te voir aller, ça m'a presque donné envie de m'acheter des souliers jaunes, complémentaires au violet de tes chaussures. Je me dis qu'on serait beaux à taper le sol ensemble avec ces couleurs-là. C'est promis, la prochaine fois que tu iras courir, j'essaierai de te suivre, au moins quelques minutes. Même que je devrais être pas mal bon, parce que depuis que je te connais, j'ai dû m'habituer à avoir le souffle coupé. Oui, parce qu'à chaque fois que je te vois, c'est l'effet que tu me fais.

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