samedi 18 novembre 2023

Novembre et mélancolie

Le mois de novembre en est un de mélancolie. Et cette année, bien qu'on ne soit plus dans le temps des perséides, novembre vient avec son lot d'étoiles filantes. Celles qui nous rappellent que tout est beaucoup trop éphémères, et que la vie, elle, est parfois un peu trop amère. On dit que la musique rassemble, qu'elle unit les gens. Mais, ça, on s'en souvient juste à la St-Jean, sinon seulement lorsqu'on est en deuil. Parce que l'amour, c'est toujours plus frappant quand la mort l'accompagne. Parce que la mélancolie, et la tristesse infinie, c'est un sentiment universel auquel on s'associe, malheureusement, trop facilement.

Le mois de novembre en est un dont je me serais passé souvent dans ma vie. Parce que tout paraît plus difficile quand la noirceur du ciel accompagne celle qui se trouve dans le coeur. Parce que les feuilles des arbres ne sont pas les seules à tomber sous le poids du désespoir d'un soleil qui s'éteint. Parce que les pleurs dans la pluie sont froids sur la joue, au premier gel de l'automne. De tout ça, je me serais passé bien souvent, parce qu'en novembre, la vie est aussi fragile que la première glace d'une flaque d'eau qui se brise sous n'importe quel piétinement.

Le mois de novembre en est un d'une tristesse infinie. Et malgré l'Amérique qui pleure cette année, il demeure un peu d'espoir au sein de mon histoire. L'espoir que cette période déprimante deviendra un jour souvenir de romance. En dépit du soleil en carence, j'ai espoir d'aller à contresens dans cette grisaille de novembre. L'espoir d'un peu de bonheur, malgré ma vie et toutes mes craintes qui l'envahissent, qui la parsèment jusqu'à me désillusionner d'un futur sans rupture. Oui, malgré tout mon pessimisme névralgique, j'ose espérer de volupté galactique parmi les étoiles filantes. Et cet espoir, il vient de toi.


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samedi 15 juillet 2023

On peut-tu?

On peut-tu juste se donner une chance? On peut-tu croire que ça se peut aussi? Que ça se peut, et que ce sera beau. On peut-tu se coller, parce que nos morceaux brisés fitent ensemble? Parce que j'ai plus envie de pleurer d'avoir essayé, que de regretter de nous avoir évités. On peut-tu juste essayer de s'aimer un peu plus que sur un écran. Parce que tu le sais malgré tout. Malgré tes peurs et tes doutes. Tu le sais qu'on s'aime déjà, un peu, en cachette.

Je te demande juste de ne pas avoir peur. Pas peur de l'espoir. Pas peur de me briser, ni de nous briser. Je te demande juste de ne pas avoir peur de tout ce qu'il peut nous arriver. Parce que moi j'ai peur, peur de tout ce qui peut, ne pas, nous arriver. Parce qu'on n'aura pas essayé. Je te demande juste un peu de toi, pour une première fois. Un peu de toi, pour qu'il y ait un nous un peu plus réel que le virtuel. Je te demande juste d'y croire un peu, pour nous deux.

On peut-tu se donner une chance de peut-être s'aimer? Peut-être s'embrasser et voir si ça fit? Se dire qu'on se trouve beaux en se regardant avec des étoiles dans les yeux? On peut-tu? Moi je pense qu'on pourrait, et que ce serait une bonne idée. Et si on se trompe, on pourra se dire qu'au moins on a essayé. On pourra se dire que c'est mieux comme ça. On pourra toujours se dire que nous deux, on s'aime encore sur l'écran. On n'aura rien perdu, sinon l'illusion que j'ai qu'on est fait l'un pour l'autre.


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samedi 13 mai 2023

Samedi et perfection

C'est le printemps. C'est beau le printemps. On entend les oiseaux, ils nous réveillent alors qu'on a enfin pu dormir la fenêtre ouverte, fermée depuis trop longtemps. Mais ce qui est le plus beau dans ce réveil, c'est pas les oiseaux qui chantent, ni le soleil qui s'immisce doucement par la fente du rideau. Non, ce qui est le plus beau dans ce réveil de ce samedi matin, c'est toi, toi dans mes bras qui dort encore. J'en profite un peu, pour te trouver plus magnifique qu'un ange descendu du ciel. Toi pis la douceur de ta peau contre la mienne. Et alors que je t'admire de mes yeux plus amoureux que ceux de Roméo pour Juliette, tu te réveilles à ton tour et tu me souris. T'es tellement belle quand tu me souris. Et aussi quand il y a cette étincelle de désir plutôt coquin dans tes yeux alors que tu me regardes. J'aime ces matins qui nous appartiennent, quand on fusionne et qu'on fait l'amour. Parce que c'est bon, de te faire l'amour, avec nos corps qui s'enlacent, qui se connaissent comme pas un, qui savent tout l'un de l'autre pour nos plaisirs partagés. C'est un doux réveil, en ce samedi matin un peu spécial, parce que tantôt, on part pour un petite escapade en amoureux, ou presque, le temps d'un week-end, pour oublier les soucis du quotidien.

On s'en va pas très loin, mais pas besoin d'aller loin, pour juste être heureux avec toi. Non, l'important c'est pas la distance, c'est le chemin qu'on parcourt, ensemble tous les deux, ou presque. Dans la voiture, il y a la playlist de notre histoire d'amour qui joue dans les hauts-parleurs pendant qu'on roule sur l'autoroute. Et pendant que je conduis d'une seule main, parce que j'ai l'autre sur ta cuisse, je souris à t'entendre chanter ton bonheur par-dessus toutes nos chansons d'amour. T'as les yeux qui pétillent de bonheur, et le bonheur, ça te va vraiment bien. Et encore, je te trouve plus belle que le bonheur lui-même. Sur la banquette arrière, il y a mon fiston qui te supplie d'arrêter de chanter en riant beaucoup trop. Pour l'agacer, tu te mets à chanter plus fort en lui envoyant un clin d'oeil plein de complicité. On rit, on sourit, et on se croirait presque dans un film de Ricardo Trogi. Juste la ballade en voiture, ça ferait de ce samedi, un samedi presque parfait. Mais, la journée, elle, ne fait que commencer.

On arrive au chalet de Julie pis Simon. Comme un bon chef, je m'occupe des boulettes sur le babercue, chanceux comme je suis, tu viens m'embrasser à l'occasion pendant que la marmaille joue ensemble. C'est un bel après-midi avec des amis qu'on n'avait pas vu depuis trop longtemps. On profite du soleil et du quai au bout de leur terrain. On fait la course sur l'eau en paddle board. Et tu me vois tout excité de conduire la moto-marine de Simon. C'est peut-être aussi un peu parce que lorsque tu t'accroches à moi en arrière, je sens tes seins contre mon dos. Ça, et le fait que je te trouve tellement sexy dans ton bikini. En fin d'après-midi, on part juste tous les deux au village, Simon et Julie ont proposé de s'occuper de fiston le temps de notre souper en tête-à-tête sur la terrasse de La Memphré. On profite d'une petite ballade main dans la main au village, avant de retourner rejoindre le reste du groupe. En soirée, on joue à des jeux tous ensemble, et parce que je suis gentil, je laisse gagner les enfants. Des fois. Et toi aussi, parfois. On couche les enfants dans un dortoir improvisé, et on continue la soirée entre amis, à s'raconter la vie et à rire, peut-être, un peu trop fort. Ç'a été un beau samedi, qu'on fini tous les deux seuls au clair de lune sur le bord du quai, collés l'un contre l'autre à s'aimer d'amour dans une doudou de calinours.


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